7 mai 2007
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22:30
quelqu'un fredonne
le Chant des partisans
- huit mai
J'avais étudié ce chant à l'école. Ce qui m'avait particulièrement frappé, c'est le contraste entre la fausse douceur de la mélodie -on dirait une berceuse- et la violence tranquillement assumée des paroles de
Joseph Kessel et son neveu
Maurice Druon, terribles et magnifiques.
Terribles, parce qu'on y parle de sang, de tuer et de crever. Magnifiques, parce qu'elles ont la tranquille force des opprimés animés de l'assurance de leur bon droit et de l'espérance de recouvrer leur liberté.
Je me souviens surtout de ce vers qui me faisait -et me fait encore- frissonner tant il incarnait cette espérance têtue :
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place
et de celui-ci:
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ...
Plus de soixante ans ont passés depuis que
ce chant a été écrit. La leçon de ses paroles, universelle, ne semble toujours pas avoir été comprise de ceux qui, de Bagdad à Beyrouth en passant par Kaboul, ignorent plus ou moins volontairement que les peuples opprimés ont toujours réussi à secouer le joug.
Tôt ou tard, et quel que soit le prix à payer.
21 février 2007
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Pas vraiment un senryû, mais une tranche de vie toute fraîche :
cabinet médical -
le docteur reçoit-il ce soir ?
- non, il est malade
9 février 2007
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trottoir mouillé -
le reflet de la lune
s'obstine à me fuir
5 février 2007
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21:05
L'UNICEF organisait aujourd'hui une conférence sur le thème des enfants-soldats. On compterait aujourd'hui
environ 300.000 mini-soldats de par le monde, y compris, apprend-on avec stupeur, dans l'armée britannique! Le ministre de la défense du Royaume-Uni vient en effet d'admettre la présence en Irak de quinze soldats de moins de dix-huit ans, dont quatre filles.
Je regardais hier au journal télévisé un reportage en République Démocratique du Congo. Certains gamins serraient sur leur coeur des
kalachnikovs plus grands qu'eux. Leur regard n'avait hélas plus rien d'enfantin.
la mine farouche
son fusil n'est pas un jouet
l'enfant-soldat
13 janvier 2007
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23:08
Je ne sais pas si c'est parce que nous vivons nos derniers mois de Parisiens, mais ce sont surtout des scènes de la ville qui m'inspirent en ce moment.
la barbe du clochard
un petit peu plus longue
un hiver de plus
contemplant la foule
de son abri de carton -
Diogène pensif
13 janvier 2007
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douceur hivernale -
les vendeurs de marrons chauds
ont plié bagage
10 janvier 2007
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22:53
J'ignore si c'est pour égayer un peu cet hiver étrange, mais plus d'une semaine après les fêtes, la plupart des rues de Paris ont gardé leurs illuminations de Noël. Cela change le point de vue sur certaines choses ...
dans la rue en fête
le gyrophare des flics
festif lui aussi
27 décembre 2006
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caressant ses courbes
en sourdine une suite
pour violoncelle
23 décembre 2006
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La fin de l'année a été si folle que nous nous sommes retrouvés à faire les courses de Noël au dernier moment. Inutile de dire qu'il y avait foule. Il faut croire que nous n'étions pas les seuls à être en retard, j'ai même croisé quelques sapeurs-pompiers parisiens en tenue :
magasin de jouets -
croisant un sapeur-pompier
poupée et rangers
veille de Noël -
un pompier, un camion de pompiers
dans les mains
Dehors, la foule compacte et affairée prépare la fête. Pas tout le monde.
barbe hirsute et bonnet rouge -
cette année le père Noël
est un SDF
18 décembre 2006
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fumées et flammèches
de quel arbre vénérable
êtes-vous donc l'âme?
Cette dernière semaine avant les fêtes démarre comme les deux précédentes: sur les chapeaux de roues. Je n'ai plus le temps de relever mon courriel ni d'y répondre. Je n'ai plus le temps de visiter les blogs amis ni de répondre à vos commentaires, ce dont je vous prie de m'excuser. Je ratrapperai mon retard dès que j'en aurai le loisir.
C'est tout juste si j'ai le temps d'écrire des haïkus, plus précisément des senryûs, car l'humain semble en ce moment plus présent chez moi que la Nature, que je n'ai pas le loisir d'observer. C'est rare chez moi, et cause d'une certaine sensatin d'étouffement et de lassitude. C'est décidé, demain je fias un tour au parc pendant la pause de midi, quoi qu'il arrive. J'ai grand besoin d'un bol d'air frais.